Les hautes terres de Madrigal
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Les hautes terres de Madrigal

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 un début de rp sans encore de titre....

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kitiara
Chieuse de mes rêves les plus fous
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kitiara


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MessageSujet: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeDim 28 Jan à 15:16

voilà les jeunes, j'ai eut envie de faire vivre de nouvelles aventures à cette chere kitiara.
Décidément, la pauvre écope de tous les aléas de la vie!... Et je l'entend murmurer à mon oreille qu'elle aimerait bien parfois dormir en paix plutôt que servir mes folles idées...
Mais là, quelque chose me dit que cette "partie de sa vie", si elle était à refaire, elle y replongerait!


(Vos avis sont les bienvenues !!!!!!)



Une vieille dame du nom de Kitiara se rappelle d'un instant de sa vie, une étincelle, une étoile filante qui participa à changer sa vie quelques 50 années plus tôt..

Un épais manteau blanc avait depuis peu recouvert les toits de la petite ville d'Utopia.
Les fêtes de l'hiver seraient fêtées dans quelques jours, et la neige, tombée plus tôt que prévu, rendait la circulation malaisée pour qui ne voyageait pas à dos de dragon.

Pour la première fois dans l'histoire d'Atsami, les Guildes allaient signer une trêve de paix de 7 jours pour fêter dignement le passage à la nouvelle année, pleurer leurs défunts et rendre visite à leurs proches, sans risquer de devoir en découdre à tout moment.
Arriver à cette trêve n'avait pas été chose facile, et Phoenix, chef des Angel Corellon, y travaillait dur depuis des années, pour voir cet étincelle d'espoir aboutir sur cette terre qu'il aimait tant.
Et son rêve allait enfin prendre forme et se concrétiser.
Une grande cérémonie devait avoir lieu à la surface d'Astami, avec la présence des chefs de toutes les guildes existantes, de la plus puissante à la plus modeste.
Le Créateur Bahanix et la Reine Ithil devaient sceller le traité par un sceau magique, le même qui empêchait quiconque de tuer dans notre paisible univers souterrain.
La présence du Guerrisseur était requise à la signature, en tant que réalisateur du traité.
Je m'en amusais à l'avance, car je savais à quel point Phoenix redoutait ces cérémonies où de surcroît il devait tenir un rôle particulier.
Le pire dans celle ci était le discours qu'il devait prononcer, et rien qu'à cette pensée, je le voyais pâlir puis devenir aussi rouge qu'une des pommes bien mûres du verger d'Anaëlle .
Les seules qui pouvaient alors le faire sortir de ses angoissantes pensées étaient mes filles, Shanira et Ellanna, mes jumelles, si semblables et pourtant si différentes .
Mais je suis injuste et devrais plutôt dire « nos » filles, tant Phoenix à pris dès leur naissance et même avant, le rôle de père pour elles.
Depuis plus de 8 ans, ses 3 là étaient devenus quasi inséparables.
Et même encore à leur âge, elles réclamaient à grands cris leurs « histoires du soir » comptées par celui qu'elles appelaient « papa fleur ».

Nous vivions tous les 4 dans la maison de Phoenix, où j'avais pris mes quartiers, peu après le début de ma grossesse pour ensuite ne plus jamais la quitter.
Bien sûr les filles grandissant, nous avions « poussé les murs », et leurs avions aménagé une chambre à l'étage.

Phoenix et moi... et bien qu'en dire?
Bien des langues de vipères avaient craché leur venin en douce lors de la naissances des filles, se demandant bien qui était le père, et cherchant des ressemblances entre lui et elles.

Nous n'avions jamais caché à Shani et Ella leur véritable lien filial.
Très tôt, elles rendirent d'ailleurs de fréquentes visites à leur « vrai » père.
Aussi forte que fut notre passion, le père des filles et moi nous sommes pourtant séparés... pour mieux nous retrouver au détour d'un voyage, ou sous une tente, à la veille d'une bataille, mêlant excitation, désirs, et plaisir de se retrouver, mais nous savions qu'il était impossible pour nous de vivre ensemble sans que cela finisse dans un bain de sang, l'un passant l'autre par le fil de son épée, tant nos caractères sanguins étaient trop semblables et imprévisibles.
La sagesse l'emporta donc sur la passion, et c'est naturellement que Phoenix devint notre figure masculine, et que du jour au lendemain il se retrouva père de famille...
Je ne sais plus qui de lui ou de moi a eu cette idée à l'époque.
A moins que cette situation ne soit née de nous deux.
Une chose est pourtant certaine, le peux jurer sur le peu de mémoire qu'il me reste, que si Phoenix et moi partagions notre couche, jamais il n'a posé sa main sur moi comme un amant, si ses bras m'ont fréquemment enlacés, ce n'était que pour partager mes joies et soutenir mes peines, si nos bouches se sont frôlées, ce n'était que pour de chastes baisers.
Bien que nous débordions (et débordons encore) d'amour l'un envers l'autre, cet amour est toujours resté pur et fraternel.

C'est donc tout naturellement que nous sortîmes les doigts entrelacés ce matin là.
Les filles jouaient à se lancer des boules de neige en se cachant derrière Luna et Givre.
Deux dragonnets et une petite wyverne s'en donnaient également à coeur joie, battant des ailes pour disperser le manteau neigeux.

Contre toute attente, les amours de Luna et Givre avaient porté leurs fruits, et peu après la naissance des jumelles, Luna mis au jour 3 oeufs d'où une année plus tard sortirent 2 dragonnets et une petite wyverne.
Immédiatement, Shanira et Ellanna firent leurs premiers pas en direction des dragonnets, comme si un lien invisible les liaient à eux... à elles en fait! Elles furent baptisées Lazuli et Brocéliande.
La petite wyverne ne fut pourtant pas en reste, tant elle reçut également d'amour de la part de ses deux compagnes de jeux humaines. Elle (il en fait ) eut pour nom Minuit, tant sa robe noire était aussi sombre qu'une nuit sans lune.

Phoenix et moi embrassâmes cette scène hivernale avec une douce sérénité.
Nous avions décidé que je resterais à l'auberge, et qu'il partirait avec les filles à la surface en vue des festivités.
Grâce au pacte de non agression, nous ne risquions aucune attaque, et j'étais tranquille de les laisser aller par les routes.
Givre avait déjà sa nacelle de fixée.
Celle ci accueillerait Phoenix, Shanira et Minuit. Luna, elle porterait Ellanna , Lazuli et Brocéliande.
Shani préférait voyager ainsi, cela convenait mieux à « une dame » disait elle de son petit air pointu.
Plus calme que sa soeur, et déjà consciente de son pouvoir de séduction sur son entourage, Shanira se plaisait à partager son temps entre son « papa fleur », avec qui elle partait en cueillette de plantes pour ses remèdes, Alchima, qui lui enseignait les « bonnes manières » et son grand amour enfantin, le barde et poète Lhossrandir , qui l'appelait « ma petite fée », et lui chantait de si belles chansons.
Cette passion pour le barde avait d'ailleurs failli tourner au drame le jour où elle me vit sortir des appartements de celui ci, les joues en feu et la coiffure défaite.
Je dus mettre toute ma persuasion pour convaincre la fillette que Lhoss et moi ne partagions que ... l'amour... de la poésie.
Ellanna, elle, déjà baignait dans un univers fantastique où se mêllaient les légendes de son père, les histoires que lui comptait son « grand ami » Bowser et les aventures glanées sous les tables de la taverne.
Bowser lui avait d'ailleurs confectionné une épée de bois, avec laquelle elle s'entraînait à être « mercenaire ».
Dés qu'elle avait un instant de libre, elle courait chez lui et y passait des heures. Le pauvre avait une patience inépuisable avec cette petite chipie qui le suivait comme une ombre.
Quel caractère ma petite guerrière!
« Tout sa mère en miniature » disait souvent Phoenix les yeux taquins et remplis de fiertés.

Le soleil se leva, faisant miroiter le paysage blanc.
La main de Phoenix pressa plus fort la mienne.
« -Je n'y arriverais pas..., murmura-t-il, Ce discourt et tous ses yeux braqués sur moi... C'est au dessus de mes forces Kit... »
Je le retournais vers moi, lui tenant le menton du bout des doigts et lui déposais un baiser sur le front.
Ses yeux pétillèrent un instant, et une petite rougeur que je ne me suis jamais lassée de provoquer et de contempler colora ses joues pâles.
« -Allons! Reprend toi ! Tu connais ton discourt par coeur!
Et je glissais avec malice: Et puis sinon tes filles t'aideront! Elles le savent aussi bien que toi!
Courage, comme d'habitude tu seras parfait! »

Sans plus un mot je lui donnais les sacs de provisions pour le voyage, et j'installais Ella sur Luna, en vérifiant ses sangles de protection.
Les dragonnets s'installèrent dérière la fillette, habitués à s'accrocher aux écailles maternelles.
J'embrassais ma fille, qui déjà semblait bien loin de moi.
Shanira, assise sur un tas de coussins dans la nacelle me promis de me rapporter un présent de la fête, et d'un air de princesse ramena une couverture sur elle et Minuit, à ses côtés.
Elle aussi allait vivre une grande aventure, et secrètement, je savais qu'elle espérait rencontrer Bahanix, le Créateur, et se faire inviter au bal par Lhossrandir, qui comme la majorité de notre clan, les avaient précédés à la surface.

« -Fait bon voyage mon ami... »
Phoe déposa un léger baiser sur mes lèvres, et nous nous interrompîmes rapidement en entendant un « burck » unanime venant des jumelles.
Un sourire radieux aux lèvres, Phoenix grimpa dans la nacelle, et c'est dans les cries de joie de mes deux pestes qu'ils décollèrent me laissant dans un dans un tourbillon de neige.
Depuis longtemps je ne m'étais pas retrouvée seule, et même si j'appréhendais un peu, je savourais le silence retrouvé.

-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*


Utopia, vidée de tous ses habitants semblait dormir comme une princesse de légende.
Enivrée par ce nouveau sentiment de libéré, je décidais de ne pas rentrer de suite à l'auberge.
De toute façon, aucun client ne s'y trouvait pour l'instant, alors autant profiter de la matinée pour s'occuper pour une fois d'autre chose que du linge des filles, de l'auberge, ou rappeler à Phoenix ses rendez-vous de la journée.
Je m'engageais sur le sentier en direction de la forêt, et bientôt laissais les maisons de ma petite ville derrière moi.
Un renard glapis dans les fourets à l'orée du bois.
Je connaissais ce petit animal, pour avoir souvent chassé à ses côtés. Phoenix en riait, comparant son pelage de feu à ma chevelure.
Une envolée de corbeaux accueillit mon entrée dans la forêt. J'écoutais avec délice mes pas crisser sous la neige, sans chercher à cacher ma présence aux habitants des bois.
Ma robe fut rapidement ourlée d'eau, et je regretta quelques instants de ne pas avoir pris le temps de me changer. Mais après tout, la sensation de l'eau glacée battant sur mes jambes nues n'était pas complètement désagréable, tant elle me faisait ressentir plus vivante.
Mon hérance solitaire guida mes pas inconsciemment vers une petite fontaine érigée au coeur d'un bosquet.
Dédiée à la Déesse Corellon, elle fournissait toute l'année une eau pure et fraîche, et était aussi le rendez-vous « secret » de bien des amoureux!
Je m'assis au bord du bassin, sur une pierre plate que j'affectionnais tout particulièrement, et laissa rêveusement jouer mes doigts sur la surface glacée de l'onde.
C'est à cet endroit que Phoenix, juste après la naissance des filles, m'avait offert une boule de cristal contenant de la Lunaria liquéfiée, le tout enchâssé dans une patte de dragon ais ma cape autour de moi, mais le malaise ne se dissipa pas.
Mon renard (qui je le savais m'avait suivit) se sauva bruyamment, et la forêt se fit plus encore plus silencieuse, lourde, oppressante, comme si elle retenait son souffle...en argent, et monté en pendentif. Un vrai travail d'artiste, une vraie preuve de tendresse.

Un frisson me parcourut les reins. Je resserr


Dernière édition par le Sam 10 Fév à 14:18, édité 2 fois
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kitiara
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeMar 6 Fév à 23:53

Bien entendu, je ne risquait rien des autres dragons ou dragonniers ici, la magie de notre terre me procurait la meilleur des protections.
Mais il en allait autrement des animaux... Il suffisait de tomber sur des loups affamés ou un sanglier blessé pour se mettre en danger.
Et pour combler le tout, j'étais partie sans dague ou épée!
Il est vrai qu'en ses temps, je ne sortais plus guère ma vieille compagne d'acier, et je ne me souvenais même plus de la dernière fois ou j'avais porté un pantalon.
Je cherchais des yeux de quoi me faire une arme éventuelle, quand j'entendis siffloter...
Un rapide calcul me fit déduire que ce n'était ni un loup ni un sanglier! Ou alors ceux ci étaient devenus bien singuliers!
Mais qui donc s'était aventuré ici? Surtout avec la fête à la surface.
Curieuse, je partis me cacher dans les buissons, pour mieux « espionner » le voyageur, laissant pas là même de larges traces de mon passage dans la neige... Décidément, le manque « d'exercices » militaires avait réduit mon ésprit pratique quasi à néant!
Pauvre de moi, dissimulée ainsi, je pensais passer inaperçus...
Il arriva. Il allait à pied, un imposant dragon noir le suivant. Ce qui attira le plus mon attention, ce fut sa chevelure, elle était de feu, comme la mienne ou celle de Phoenix, et Quand il fut asse prés, je fut saisie par ses yeux...
Même un ciel de plein été ne pouvait rivaliser avec ce bleu là, celui de ses yeux.
Même maintenant, alors que bien des hivers ont recouvert la blessure de son passage dans ma vie, il me reste l'image de ses yeux si singuliers et secrets.
C'est comme si à cet instant le soleil ne brillait plus que pour moi, et que ce soleil émanait de lui.

Le voyageur fit halte prés de la fontaine et brisa la glace de sa dague pour abreuver son dragon.
A sa tenue, on devinait qu'il n'était pas d'ici. A vrai dire, j'avais déjà vu ce genre de tenues combinant armes classiques et armes « magiques » dans les Terre de Madrigales, au temps ou j'étais partie guerroyer avec le père des jumelles.
Moi même, j'avais du approfondir mes connaissances en magie à cette époque, car ses terres lointaines comptaient de puissants sorciers de guerre, et tous dragonniers devaient savoir se défendre contre eux.
Il m'en restait des bourses de composants de sorts qui prenaient doucement la poussière sur une étagère de la maison, et un Athanor que Phoenix utilisait à l'occasion.

L'étranger semblait comme ailleurs, absorbé dans la contemplation de quelque chose qui m'était invisible...Il avait l'air tellement inoffensif, et presque perdu... Ses gestes souples, sa délicatesse, la mélodie du son de sa voix alors qu'il murmurait à son dragon, le fait de me sentir en sécurité, tout ceci du contribuer à mon imprudence.
Prise au piège de cet apparition, je voulus m'approcher et me pris le pied dans une racine.
Perdant l'équilibre, je tombais de ma cachette les jupons retroussés.

En un bond il fut sur moi, me plaquant au sol menaçant.
Je fut prise de panique... quelque chose clochait... pourquoi la magie du souterrain ne l'empêchait il pas de me retenir ainsi. Je tentais le tout pour le tout, et d'un coup de genoux, dans l'estomac, je l'envoyais rouler loin de moi, du moins assez pour que je puisse me relever et que j'essaye de prendre la fuite.
Pestant et rallant il se saisis de ma cheville, et me déséquilibra, avant de me re-clouer dans la neige et de m'immobiliser les poignets.
J'étais complètement défaite, les cheveux collés par la neige, la cape perdue au cours de la bataille, la gorge moitié nue et les jambes à l'air qui se débattaient désespérément dans le vide pour essayer de déloger cet intrus qui pesait sur moi.
Et rien dans l'air... pas un seul éclair ou crépitement de magie pour empêcher ça.
Mon regard affolé et plein de larmes croisa le sien, et je cessais de me débattre.
Nos visages étaient si proches que nos souffles se mêlaient pour ne former qu'un seul et même petit nuage blanc de condensation.
Un éclair sembla traverser son regard, et il afficha une mine indécise quelques instants.
J'en profitais pour sortir ma botte secrète... Un baiser.
Je pris ses lèvres entre les miennes et l'entraînait dans un fougueux baiser plein de passion.
Stupéfait, il desserra sa prise sur moi. C'est le moment que je choisis pour le mordre violemment à la lèvre.
Dans un sursaut de douleur, il me lâcha, et en un bon, j'étais déjà loin.
La dernière chose que j'entendis dans ma course folle pour le fuir fut le ricanement d'un dragon, et les cris de rage de l'étranger.

C'est à bout de souffle que j'arrivais à l'auberge, avec en prime un goût de sang dans la bouche qui n'était pas le mien... Et une merveilleuse sensation au creux du ventre, de celle qui mêlent crainte, passion, désir, et excitation de l'inconnue.

Je montais les marches menant à l'étage quatre à quatre. Trempée jusqu'aux os, je devais rapidement me changer pour ne pas tomber malade, surtout que mon cher Phoenix n'était pas là pour me soigner.
J'avais décidé de m'installer à l'auberge le temps de leur l'absence, mais n'avait pas encore pris le temps de ramener des vêtements de rechange.
C'est grelottante que je recouvrit avec soulagement dans « ma chambre » un vieux coffre ou j'avais laissé des vêtements dont je n'avait plus l'utilité.
Et pour cause, ils faisaient partis de mon ancienne vie, celle ou je n'étais pas encore maman, et ou je parcourais les routes à la recherche d'aventures.

Je passais avec soulagement des vêtements secs et me mira dans mon grand miroir d'argent.
Etait ce vraiment moi ce reflet de femme?... On lui donnait facilement 8 ans de moins, et bien que ses hanches et ses seins aient pris en volume sous l'action de la maternité, son ventre était toujours aussi musclé, ainsi que ses bras et ses jambes... L'image de la jeune femme me souriait et semblait dire: »tu vois, je suis encore là... »
Je me redécouvrais, habillée de pantalons moulants, bottes hautes et tunique à lacet, largement ouverte sur un décolté plongeant.
J'ajoutais une ceinture, qui ceignait avantageusement mes hanches, et décidais finalement , non sans fierté, que j'étais encore séduisante, peut être même plus « femme » que jamais!


La porte de l'auberge grinça.
J'eus juste le temps de remettre de l'ordre dans mes boucles rebelles, quand une voix cria de la salle commune :
« -Holà! Quelqu'un? Tavernier ?!! »
Je laissais mes vêtements mouillés dans un coin de la chambre et dévalais l'escalier, surprise pas la facilité avec laquelle je me mouvais dans ma nouvelle tenue.
Je ne fut pas la seule surprise, et j'éclatais de rire devant l'expression médusée du visiteur qui me hélait .

« - Et bien, bien le bonjour Maître Xunk !
-Dame... bonjour... je venais pour... Mais dites moi, avez -vous changé quelque chose?
-Oui! De vêtements! je... je suis tombée dans la neige et ma robe est immettable!
Je dois vous avouer que j'avais oublié la sensation de liberté que pouvais procurer un bon vieux pantalon!
En effet, voilà bien des années qu'on ne vous avez plus vu ainsi!
(d'un air taquin) Vous rajeunissez Kitiara!
-Allons, pas de ça avec moi! Je n'ai ni la grâce, ni la fraîcheur, ni la douceur de Dame Alchima! »

Je savais que j'avais fait mouche, à la vision du pauvre Xunk se dandinant d'un pied à l'autre

« -En parlant de notre belle, (je me penchais sous le comptoir de bois et en tirait un sac de toile verte) elle a préparer ça pour vous, c'est ce que vous étiez venu chercher non?
-Merci Dame, murmura t il embarrassé.
-Elle m'a dit aussi de vous remettre ceci ...
Je lui tendis un parchemin roulé, dont s'échappait une douce odeur de chèvrefeuille.
-Et bien une longue route nous attends... êtes-vous certaine de ne pas vouloir nous suivre?
Non, les cérémonies, très peu pour moi!
Merci encore et à dans quelques jours alors! »

Sans plus un mot et l'air soulagé, Xunk disparut par la porte, faisant voler des flocons de neige à l'intérieur de l'auberge.
Voyant le temps se dégrader, je décidais de renter du bois et de l'eau pour me faire une bonne réserve... juste au cas ou!
Mes « au cas ou » faisaient lever les yeux au ciel de mon guérisseur. Je faisais des réserves avec tout! Il y avait chez nous de quoi tenir un siège. Faisant fit de ses railleries, j'entassais méticuleusement provisions, bois, couvertures, plantes médicinales...persuadée qu'un jour ou l'autre, cela servirait.

Je fis de même en cet fin d'après midi, et remplis les deux grands tonneaux d'eau qui se trouvaient avec les réserves de bières sous l'auberge.
On y accédait par une trappe qui se situait juste derrière le comptoir.
La tache s'en trouvait si fastidieuse qu'il me fallut jusqu'à la nuit pour terminer mon ouvrage.
Je dois avouer que ce n'était pas tant le besoin de faire des réserves qui m'avait incité à faire des réserves qui m'avait incité à m'étourdir de travail, mais j'essayais de chasser l'image de l'inconnu de la foret.
Pourquoi n'en avais-je pas parlé à Xunk?
J'aurais du le prévenir... Pourquoi me taire?


Fermant un instant les yeux, le souvenir de son visage prés du mien, de ses mains sur mes poignets, de mes jambes nues contre ses jambières me fit trembler, et je du m'appuyer contre une table pour reprendre mes esprits.
Des souvenirs plus lointains m'assaillirent... Des images de batailles, d'hommes en armes, de luttes pour la survie...Le visage du père des jumelles, mon amant passionné. Voilà ce que cette rencontre dans la neige faisait ressurgir de ma mémoire. Et cette petite escarmouche avec ce voyageur ressemblait aux étreintes que Ficelle et moi pouvions avoir dans nos nuits torrides.
Cette pensée me fit monter le rouge aux joues.
Dire que depuis que j'avais quitté Ficelle j'étais restée chaste, serait un mensonge éhonté!
Mais pour une ancienne guerrière comme moi, la nature demandait souvent plus que la douceur de la poésie... Et s'il m'aurait été facile de prendre des amants de passage, je m'y étais toujours refusée.
Pourquoi serais-je passé aux yeux des autres?
J'avais donc fait taire cette partie de mon tempérament de feu, même si parfois de douces et câlines étreintes venaient briser la solitude de mon corps, je devais rapidement reprendre le cours de ma vie, afin de « protéger » mes amours(Shanira, Ellanna et Phoenix) des éventuelles retombées du scandale que provoquerait une telle liaison.



***
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeMar 6 Fév à 23:53



Quand je repris pied dans la réalité, je me rendis compte que la nuit était là, et que je me tenais bêtement debout au milieu de la salle devenue sombre, face à un feu mourant.
Me grondant pour ma faiblesse, je sortie chercher du bois.
Je ne sais pas ce qui m'alerta en premier...
Le souffle du grand dragon noir, les traces dans la neige, le petit rire narquois qui retentis derrière moi...
« - je t'avais bien dit Bartax que nous la retrouverions... »
La silhouette humaine s'effondra, maculant la neige de petite taches sombres.
Bartax le dragon poussa un rugissement plaintif.
Malgré le choc de cette rencontre, mon esprit pratique repris le dessus, et c'est presque mécaniquement que je donnais l'ordre impératif au dragon de rentrer son compagnon humain dans l'auberge, et de l'allonger sur une table prés de l'âtre.
Prenant une grosse brassée de bois, je suivis le massif saurien, et après avoir ranimé le feu, je disposais autour de l'homme gisant sur la table des lampes à huile, afin de l'examiner.
Mes mains se mirent à trembler... l'homme avait des cheveux de feu, et une plaie fraîche à la lèvre inférieur.
Mon esprit était en ébullition, mes pensées s'entrechoquaient contre les parois de mon crâne, sans que pour autant j'arrive à en saisir une.
Un murmure perça cette cacophonie de pensées, et s'imprima aussi clairement dans ma tête que si elle était sortie d'une bouche douée de paroles.
« -Va t-il mourir?
-Qu... Quoi? »
Je me retournais prestement vers celui qui semblait m'envoyer ce message. Le dragon noir scrutait mes gestes, et aurait semblé paisible à qui ne côtoyait pas les sauriens. Pourtant il émanait de lui une profonde angoisse, et je crus même discerner un sentiment de culpabilité.
« -Va t-il mourir Dame? »
Je m'éclaircis la voix, avant de répondre, essayant de rassembler le peu d'assurance qui restait encore en moi.
« - Il s'agissait bien de vous dans la foret, prés de la fontaine?
-Va t-il mourir ? Dame, dite moi...
-Et à moi, qui me dit qu'il ne va pas essayer de me tuer s'il se réveil ?
-Non... vous ne comprenez pas...vous l'avez surpris... il ne vous voulait aucun mal »

L'homme gémit sur la table, et le dragon en fit de même.
Le visage de Phoenix me traversa l'esprit. Jamais il n'aurait laissé un homme agoniser sous ses yeux.
Même ennemi, il l'aurait soigné, risquant sa propre vie.
Je me détournais de Bartax, et me saisissant d'une chandelle, j'entrepris d'examiner mon voyageur.
Je promenais la chandelle à la lumière vacillante au dessus de son corps, sans pourtant y trouver la moindre blessure. A peine quelques gouttes de sang tachaient le coin de sa bouche.
Déposant ma source de lumière, je commençais à le déshabiller. Heureusement pour moi, dévêtir quelqu'un en armure 'et un homme de surcroît) ne m'était pas inconnu.
Toute à ma tâche, je ne pus m'empêcher d'admirer la finesse et la douceur de sa peau, sa blancheur laiteuse, et ses muscles fins et nerveux qui attestaient d'une grande habitude des combats. De fines cicatrices zébraient son torse et ses bras, et un frisson me fit tressaillir alors que je passer le bout de mon doigt sur l'une d'elle.
Le dragon du prendre ça pour une révélation que son maître allait mal, et gémit de plus belle.
Agacée, je lui demandais de me raconter ce qu'il s'était passé.

« - Et bien, commença t-il penaud, c'est arrivé après votre fuite...
Un renard lui a sauté dessus... bien entendu, il a sorti sa lame pour l'éliminer, mais il n'a pas pu... comme si une force invisible le retenait... de même, le renard a fuit tout affolé en glapissant.
Et là, mon compagnon à hurlé, et s 'est pris la tête entre les mains, en marmonnant des choses étranges et incompréhensibles, comme s'il n'était plus lui même...comme sous l'emprise de la magie.
Ce qui revenait le plus souvent dans sa bouche était : La Renarde, il faut trouver la Renarde...Et nous voilà... »

Je m'assis songeuse, ce que le saurien décrivait était les effets infligés à qui conque voulait braver la magie protectrice de notre monde... mais cela n'avait aucun sens!
L'enchantement était fait de telle façon, que les hommes et les sauriens ne pouvaient s'affronter, mais que chasser gibiers et loups été possible...
Et voilà que dans la même journée, elle avait constaté que l'on pouvait se battre à loisir, mais que dorénavant la magie protégeait les hommes des bêtes, et inversement.
Je sentais Bartax s'impatienter dans mon dos, je le rassurais.
« -Ne t'inquiète pas pour ton maître, il est victime d'un des enchantements de ce pays.
Le sang qu'il a perdu et sûrement du à sa plaie à la lèvre, qui a du se rouvrir pendant sa crise de semi-folie.
Il va être assommé un temps, mais sa vie n'est pas en danger... Mais parle moi franchement dragon, moi moi je risque ma vie à le soigner?
-Non Dame, nous vous sommes redevables... Et comme je vous l'ai dit, il ne vous aurait pas violenté, il était juste surpris, et voulait voir qui nous espionnait ... »

***
*

J'avais fait installer mon voyageur encore inconscient dans une des chambres à l'étage.
Son dragon avait insisté pour rester auprès de lui, mais je l'avais renvoyé avec toute mon autorité dans la salle se restaurer.
Heureusement, j'avais fait des provisions de viandes séchées, fumées et salées... Juste au cas ou!
Il allait falloir s'en contenter, car à priori chasser devenait impossible aussi bien pour nous que pour les dragons.

L'homme respirait doucement et de façon régulière, comme un enfant qui dors.
Le feu dégageait une douce chaleur, et lançait ses hombres et lumières à l'assaut de la pièce, jouant sur nos visages, les découvrant pour mieux les dissimuler dans la pénombre l'instant suivant. Son crépitement rassurant brisait le silence de la nuit.
Je posais mon oreille sur le torse de l'inconnu pour écouter son coeur. Son rythme semblait normal.
Une main frôla ma nuque.
Je voulu me redresser vivement, mais la main empoigna mes cheveux avec force, m'obligeant à rester contre la poitrine du voyageur.
Son coeur se mit à battre plus fort... Le mien aussi d'ailleurs.
J'avisais une dague sur la table de nuit, et me préparais à m'en saisir pour frapper.
Une seconde main s'insinua dans mes boucle et les tira sans


douceur pour remonter mon visage au niveau de celui du guerrier .
Ses yeux bleus et cernés me transpercèrent, son regard fouillait le mien, s'insinuait en moi, brisait ma volonté... Un sourire illumina son visage, et il murmura:
« -Ça y est, je t'ai retrouvé ma petite sauvage, ma renarde... Tu m 'as volé quelque chose fée des fontaines, et je compte bien le récupérer. »
Soumise à ce regard, je ne pus articuler un son, et je protestais encore moins quand il m'attira plus à lui pour prendre mes lèvres à son tour...
Que dire de ce baiser? Sauvage, doux, profond...
Plus il prenait ma bouche plus je m'offrais. Je le sentais trembler, vibrer sous mes lèvres, nous mêlions nos souffles comme avec rage et fureur, comme si le temps nous été compté, comme si nous n'avions jamais goûté à ses tendres moments et que jamais plus nous ne pourrions y replonger.
Son parfum emplissait mon être, comblait un vide en moi, réveillait les blessures de mon univers.
Un goût de sel se mêla à nos baisers, et un instant je crus que s'était moi qui pleurais, tant j'étais bouleversée. Mais je me rendis compte que ses gouttes de tristesse ruisselaient sur ses joues à lui.
Il relâcha sa prise sur ma tête, et je me releva doucement.
Ses yeux papillonnèrent et dans un soupir il se rendormit.
Une grande lassitude m'écrasa alors, et titubante je m'affalais dans un fauteuil prés de l'âtre.
Ma dernière vision fut celle d'un grand dragon se métamorphosant en un chat noir, et se lovant aux pieds de son maître.


Un craquement me tira de mon sommeil. J'avais froid.
J'ouvris péniblement les yeux.
Une lumière froide et blafarde s'insinuait par les interstices du volet fermé

Le feu mourant laissait encore apparaître des braises rougeoyantes
sous la cendre.
Endolorie par ma trop longue station assise, je m'étirais comme un chat.
« -Vous ronflez fée des fontaines, dit une voix moqueuse.
-Voilà qui est charmant comme bonjour! », répliquais-je mi amusée, mi vexée.
Je grimaçais en me levant, mes articulations étaient raides, et réclamaient qu'on les ménages.
S'apercevant que je boitillais, le voyageur fronça les sourcils, et sur un ton tout aussi « agréable » me lança:
« -Et bien, seriez vous plus vieille que vous en avez l'air?
-Peut être que si vous ne m'aviez pas malmené hier, j'aurais certainement l'air de moins me traîner!
-Allons, jouer les outragée me paraît bien loin de vous, pourtant la colère sied à merveille à votre teint! »

En effet, j'étais en colère. Pour qui se prenait il pour me traiter ainsi? Jamais depuis des années on ne m'avait fait subir autant d'offenses. Je m'étais habituée aux compliments et au langage fleuris de Lhoss, Jamais Phoenix ne se serait permis une parole blessante, et les hommes qui côtoyaient mon auberge savaient que ma main leste punissait tous abus.

Il essaya de se lever à son tour, mais tituba, et se serait bien effondré si je ne l'avais pas retenu.
« - Et bien gentil seigneur, le poids de vos années semblent plus peser sur vous qu'il n'y parait aussi! »
Piqué au vif il lâcha :
« -Attendez de voir de quoi le vieux est capable! «
Et d'un geste rapide, il se saisis de la dague que je n'avais pas pris soin d'enlever de la table de nuit, et trancha en un seul mouvement les lacets de ma tunique, révélant ma poitrine.

Ma réaction ne se fit pas attendre, et je lui envoyais une gifle cinglante. Sa lèvre se rouvris et des gouttes de sang y perlèrent.
Il ne sourcilla pas, et d'un ton froid articula:
« - Je suppose que je l'ai mérité... Mais sachez Madame que je ne tolère pas que l'on porte la main sur moi... »
J'affrontais son regard, mes points sur mes hanches, dans une impudeur scandaleuse...
« - Mademoiselle, répliquais je.
-Que... Quoi?
-Pas madame, Mademoiselle! Mademoiselle Kitiara!
-Et bien je comprends mieux à la façon dont vous traitez les hommes...
-Les hommes sont bien traites chez moi,dis je avec un sourire en coin, seul les soudards risquent leur virilité à essayer de me soumettre...
-Qui veut soumettre quoi ici? Lança t il avec désinvolture, je ne soumet rien... je n'en ai pas besoin... »
Je me rajustais comme je le pouvais, et sentais son regard sur les renflements de mes seins.
Un silence pesant s'installa entre nous. Il devait attendre une réplique cinglante de ma part, mais je me contentais de tourner les talons et de sortir.
Je lui criais des escaliers:
« -Petit déjeuner pour vous et votre minet-dragon dans 15 minutes! Si vous ne venez pas, c'est que vous n'avez pas faim, et je ne monterais pas vous l'apporter! »
Je l'entendis éclater d'un rire sonore, et je du m'avouer que... j'aimais ce rire.

***
*
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeSam 10 Fév à 19:37

Une boule de poiles noir vint se frotter contre mes jambes en ronronnant.
- »Et bien Bartax, en voilà des manières! Je dois t'avouer n'avoir jamais rencontrer de dragons capable de changer de formes ainsi.
-C'est que je me sens moins confiné sous cette apparence dans les espaces clos.
-Pourtant mon auberge et spacieuse, et conçue pour recevoir des dragons!
-Oui je m'en suis aperçu ... mais je préfère le chat... Et puis, ça me donne l'occasion de faire ça! »
En un bond, il sauta dans mes bras, se cala dans mon coup en soupirant.
« -Bartax! S'exclama son maître qui venait d'apparaître en haut des escaliers, ça va? On ne te dérange pas?... Pardonnez le MA DE MOI SELLE, depuis qu'il a pris l'habitude de se changer en chat, son caractère s'en est aussi vu modifié, et il a pris tous les travers de ses félins! »
Bartax l'ignora superbement, à la manière d'un vrai chat.

Je me mis à rire devant cette improbable scène, et la vision de guerrier fronçant les sourcils n'arrangea rien.
Il du croire que je me moquais de lui, et son visage s'assombrit encore.
Je dus faire un effort considérable pour calmer ce fou rire mal interprété, et je fus « aidé » par le regard glacial qu'il planta dans le mien. Les yeux pleins de larmes, je me calmais, et s'est la Tavernière qui l'invita à prendre place à une table, et qui pris sa commande.

Bien que de petite taille sous sa forme de chat, Bartax avala une impressionnante quantité de viande.
Quand au voyageur, il m'oublia complètement dans son petit déjeuner.
Je m'occupais à des taches ménagères imaginaires, astiquant le comptoir déjà lustré, essayant de paraître dégagée et détendue, quand chaque muscles de mon corps étaient crispés.
Je l'observais du coin de l'oeil, et m'aperçus qu'en fait, il faisait de même de son côté.
Un silence pesant s'installa.
Il le rompit en premier, faisant crisser sa chaise en se relevant.
- »Merci Dame... Demoiselle... Ça fait bien longtemps que je n'ai pas aussi bien mangé... Depuis que nous sommes sur les routes en fait.
-J'ai l'impression que vous n'êtes pas de chez nous...
En effet, je viens d'un royaume lointain...
Vous connaissez Les Terres de Madrigale? »
Il me regarda l'air suspect.
« -En effet... ce royaume et voisin du mien, leur souverain...
-Ficelle... »
Ses yeux s'agrandirent encore d'étonnement.
« -Comment connaissez vous Messire Ficelle? »
Gênée par mes déclarations, et pourtant heureuse de clouer le bec à cet arrogant personnage, je lui révélais mon secret*.
« -Et bien, je suis en quelque sorte la première dame de son royaume... »
Si sa mâchoire avait pu se décrocher, nulle doute qu'elle l'aurait faite.
« - Vous êtes la compagne de Messire Ficelle? Mais que... Comment... Que faites vous ici?
-Je suis l'ex compagne de Ficelle, et encore officiellement Reine de Madrigal, et le pourquoi du comment je suis ici ne vous regarde en rien!
-Décidément Kitiara, vous êtes pleine de surprises...
Son regard s'illumina.
-Mais alors, peut être possédez vous un athanor?
-Oui en effet... j'en ai un de niveau moyen.
-S'est alors la providence qui nous a fait nous rencontrer belle Dame!
Je lui lançait un regard interrogateur.
-Je suis sur vos terres à la recherche d'un sorcier de mon monde et de son dragon...
-Un duel?
-Oui en effet...
-Et bien messire, je suis au regret de vous annoncer que vous devrez patienter pour votre entreprise, car un pacte magique vient d'être signé et, en tout Astami, il est désormé impossible de combattre et dueller.
Désappointé le sorcier grogna.
Et pour combien de temps?
-Encore 6 jours il me semble... 3 jours avant les fêtes de l'hivers, et 3 jours après »

Il se perdit dans ses pensées. Cella dura un bon moment, et je n'osais l'interrompre.
Quand enfin il réalisa que j'étais encore là, il ordonna presque d'une voix sombre:
« -Je vous prendrais une chambre quatre nuitées, repas inclus... Et je souhaiterais aussi louer votre athanor... Et éventuellement vous acheter des ingrédients, s'il vous en reste, bien entendu. »
J'acquiesçais, sans un mot.
Toujours dans ses pensées, il remonta dans sa chambre, me laissant avec mes interrogations.
Bartax lui, ronflait doucement sur un coussin prés du feu.
De pâles rayons de soleil inondèrent la pièce, éclaboussant le sol d'une éblouissante et chaude mosaïque de rouge et de jaune, issue des vitres teintées.

Je soupirais... Point de repos pour moi avec ses nouveaux clients!
Résignée, je me mis une chaude cape de laine, et souris en m'apercevant qu'elle portait l'odeur de Lhoss.
J'imaginais les bras doux et chauds du Barde m'enlacer les épaules et les hanches, et je cachais mon nez dans le col de la cape pour inspirer à plein poumons ce parfum aimé.
Sortant péniblement de mon rêve éveillé, j'allais braver la neige pour mon curieux client.



***
*

La maison était glaciale, et je frissonnais en y pénétrant.
L'athanor se trouvait au sous sol, dans le « laboratoire » de mon guérisseur, et je décidais qu'il était hors de question que je le déplace, si mon voyageur en avait besoin, il viendrait ici.
De mes bourses de composants, je sortis deux cheveux de gorgone, de la poudre de rubis, une dent de géant, trois plumes de pégase, deux écailles de léviathan, quatre langues de serpents et un ongle de sorcière. Ce n'était pas non plus une grande réserve d'ingrédients, mais il devrait s'en contenter

Vidée de ses habitants, la maison semblait triste, dénuée de toutes âme.
Pourtant, j'avais l'impression que d'une seconde à l'autre, une petite frimousse barbouillée de chocolat allait débouler en riant...
Et en tendant « l'oreille de mon coeur », j'entendais ma Shanira chantonner, et Ellanna hurler des ordres de bataille à une armée imaginaire.
Que faisaient elles à cet instant? Elles ne devaient normalement plus tarder à arriver, et j'espérais qu'elles ne donnaient pas trop de fil à retordre à Phoenix.

L'image de mon Phoenix aussi hantait tristement le laboratoire.
Combien de fois m'étais je endormis en l'attendant dans un coin de cette pièce? D'ailleurs, j'avais fini par assembler un tas de coussins, pour me coucher au cas ou...
Je ne comptais plus les matins, ou j'avais retrouvé mon guérisseur roulé en boule contre moi, les traits tirés, et encore à son travail, même dans le sommeil. J'aurais pu lui en faire le reproche, l'obliger à venir se coucher le soir, le tirer de son monde, et je suppose même que j'aurais eut gain de cause... Mais je n'en avait pas le droit! Après tout, me reprochait il mes « infidélités »?

* notes aux lecteurs:Et oui, vous ne savez pas encore tout de la vie de kit!
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeLun 26 Fév à 17:30

Bien qu'infidélité fut un mot assez fort, et même inapproprié, puisqu'il n'était ni mon mari, ni mon fiancé, ni mon amant...

Frissonnant de froid, je décidais de faire du feu dans cette partie de la maison. Après tout, j'étais commerçante, et ne voulait pas que mon clients y prenne froid, et risque... de rester plus longtemps à demeure!
Munie d'une liste des ingrédients qu'il me restait, je m'en retournais à l'auberge, me demandant bien ce que j'allais y retrouver...
Un lion prés à sauter à la gorge de qui allait le contrarier, ou un agneau docile et câlin?

***
*

J'avais conduit mon voyageur dans le laboratoire de Phoenix.
Il s'était afféré autour de l'athanor toute la journée, mélangeant, touillant, portant à ébullition, tamisant, psalmodiant...
A présent, la pièce était aussi chaude qu'un four, et les vapeurs d'eau qui s'échappaient des fioles portées à ébullition rendaient l'air humide et moite.
Il m'avait demandé de rester pour l'assister en cas de besoin. Mais aussitôt il m'avait oublié!
Assise sur mon tas de coussins, la tête entre les mains, je l'observais en silence.
Bartax était resté à l'auberge, refusant de quitter le coin du feu, il avait prétexté devoir garder le bâtiment, et les affaires de son maître.

Mes yeux commençaient a papillonner, et je sentais mon esprit vagabonder entre les volutes de fumées.
Les relents de potions, les vapeurs m'enivraient, et bientôt je m'aperçus , à travers mes yeux mis clos, que d'autres images se chevauchaient avec celles du laboratoire.
Il y avait Shanira, une robe parsemée de pierreries, siégeant sur un trône immaculé... Lhoss, en larme au pied de mon lit... Ellanna inconsciente sur une couche de fougères, une partie de son visage baignant dans l'ombre... Et Phoenix souriant, levant un petit garçon devant le soleil, comme pour lui présenter...

Fiévreuse, les mèches de mes cheveux collés à mon front, je sortis de ma transe, tirée hors de mes visions par deux mains fraîches et douces.
Les yeux écarquillés de frayeur, et tremblant jusqu'au tréfonds de mon être, je me jetais au coup de celui qui me tendait ses mains.

« - Là Kitiara, calmez vous... cela arrive parfois chez les personnes sensibles à la magie ou ayant un don pour la divination... »

Mon étranger me parlait avec une infinie douceur, épongeant d'un linge humide mon front, et délaçant mon corsage pour faire de même sur ma gorge, mes épaules et mon dos.
Je ne sais si les relents ambiants de magie y étaient pour quelque chose, mais un violent et impérieux désir de lui me noua le ventre, il du d'ailleurs le comprendre, puisqu'il suspendit son geste, et ses yeux changèrent, devenant plus... fou, durs, animale.
Je devais le posséder, l'embrasser, me perdre dans ses bras.
Il n'osait à présent plus bouger, malgré sa profonde et rapide respiration qui trahissait son désir , et s'est moi qui avec des gestes lents et mesurés me dévêtis.
Mon corsage fut le premier à atterrir à terre, libérant ma poitrine.
Je me relevais, féline, et bientôt mon pantalon et mes bottes suivirent le même trajet que le haut.
Je le fixais, le regard fière, mon corps blanc laiteux tranchant avec la pièce plongée dans l'hombre , ou les seuls sources de lumières emmenaient des feux de l'athanor et de la cheminée.
Ses mains se tendirent vers moi, et toujours à genoux, il se saisis de mes hanches, et posa en soupirant ses lèvres sur mon ventre, murmurant des mots tendres.
Doucement, ses mains explorèrent mes courbes, s'attardant sur mes petites cicatrices, et embrassant le moindre de mes grain de beauté.
Quand ses baisers et caresses se firent plus précisent, je crus défaillir de plaisir, et s'est suppliante que je lui demandais de se dévêtir à son tour.
« -Allez vous me dévorer renarde? » souffla t il contre mon ventre.
Je le relevais, et le débarrassais de sa tunique de lin qui lui collait au corps.
Quand nos peaux se touchèrent enfin, je m'aperçus qu'il tremblait. Je m'enivrais de lui, de ses caresses, de son contacte.

Son souffle se fit encore plus court et plus rapide, et dans un grognement quasi animale, il me pris dans ses bras, et me souleva de terre, m'essayant sur le bord d'une table.
S'est ici qu'il me posséda, m'embrassant pour étouffer un crie de plaisir, rapidement, comme pour étancher une soif inassouvie.
Une fiole en ébullition contenant une des potions éclata, nous brisant dans notre élan, et me laissant frustrée.
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeLun 16 Avr à 11:29

« -pardon demoiselle, murmura t il, se séparant de moi, et me tendant une tenture pour me couvrir.
Je ne dois pas abuser de votre... hospitalité, et dois apprendre à me maîtriser. »

Le rouge aux joues et humiliée, je rejetais la tenture avec rage, et d'une voix étrangement calme et posée, lui répliquais :
« -Osez me dire que vous ne me désirez pas! »
Il baissa les yeux, et il me sembla que ses mains allaient se tendre vers moi.
Il serra ses points, tremblant.
« -Non, vous ne vous en tirerez pas comme ça! Je suis donc si laide à faire peur? Si repoussante?
-Non, Kitiara, s'est que...
-Que quoi?! Parlez! »

Sans vraiment savoir pourquoi, j'étais bouleversée, je hurlais à présent.
Je me sentais si pitoyable en cet instant de réclamer de la tendresse à cet homme.
C'est donc ça que j'étais devenue? Une femme résignée à mendier qu'on la touche?
Les larmes aux yeux, et la rage palpable autour de moi, je lui criais encore:
« -Mais pourquoi?!! Pourquoi?!
-Parce que vous êtes... vous êtes ce que je veux depuis longtemps »

Le souffle coupé, je ne savais plus si je devais rire ou sangloter.
Me tournant le dos il continua.
« -Dés la fontaine je l'ai su ma renarde, tes yeux, ta chevelure, tes seins, ton ventre, le goût de ta peau... tout ça m'a manqué ma vie entière, et j'ai l'impression que les dieux m'ont enfin exaucés, en me conduisant à toi...
Regarde, je te dis tu et je n'ai même pas la force de te regarder...
J'ai peur de me brûler au soleil de ta vie. Tu es tellement particulière, tu semble croquer la vie sur l'instant... Et moi je ne sais pas le faire... mais Kitiara...je t'aime! »

Muette pour la première fois de ma vie, j'entendais ses mots magiques résonner encore et encore dans mes oreilles: Je t'aime...

Jamais encore on ne me l'avait dit en dehors de mes filles. Phoenix n'y avait jamais pensé, et je ne savais pas si Lhoss le ressentait vraiment.
Quand aux amants qui avaient jonchés ma vie... le père des filles, même s'il l'avait ressenti, trouvait que s'était faiblesse de se livrer ainsi, et les autre n'avaient été que distractions... Il y avait bien eut ce jeune paladin... Il me l'avait dit lui, et j'avais d'ailleurs dans ses bras aimé pour la première fois.
Et puis, il m'avait quitté pour en épouser une autre, et je l'avais tué...
Mais là, qu'en penser?
Mon étranger ramassa la tenture et me la tendit. Cette fois ci, je la pris, et m'en drapait pudiquement.
Il me laissa le temps de me rajuster, et lança avec désinvolture, comme si rien ne s'était passé:
« -Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je mangerais bien quelque chose... »
Je le remerciais silencieusement de cette « diversion », et c'est sur le même ton désinvolte que je m'entendis lui répondre:
« -Il est vrai que je suis aussi affamée ! »

Nous retournâmes à l'auberge, ou nous fûmes accueillit par un Bartax qui criait presque famine.
Mécaniquement je préparais de quoi nous sustenter, évitant de penser à lui, à ses mains, à sa peau douce, sa bouche gourmande...
Un gobelet m'échappa, et son contenu se dépendis sur le sol.
Je m'aperçus alors que je tremblais...
De quoi devais je avoir l'air? D'une jeune fille de quinze ans face à son premier amour? Par la Déesse Corellon, oui je le désirais!
J'avais battis ma vie de milliers de détailles qui me permettaient de savoir qui j'étais et quel était mon but dans l'existence que j'avais choisis.
D'un seul battement de cil de son regard bleu, il avait balayé ses détailles comme des fétus de paille.
Et à présent, je me retrouvais en proie à mes frayeurs enfantines... De celles que ressentent les personnes seules.
Mais je n'étais pas seule! Luna, mes filles, Phoenix et Lhossrandir me comblaient d'amour... Mais là? Tout de suite, en cet instant, que me restait il de cet amour?
Était ce la peur de la solitude qui me poussait vraiment vers mon étrange client?
Non, il y avait... Il y avait lui, simplement lui, qui me regardait comme un homme regarde une femme, avec les désirs et envies de ceux qui ont cherché longtemps à partager une peine trop lourde à porter .
Sa peine et sa solitude trouvaient un écho en moi, je ne les connaissais que trop...
Hypnotisée, je regardais le liquide renversé du gobelet s'insinuer entre les lattes du parquet ciré... Pourquoi bouger, respirer ou même nettoyer cette maudite tache si ce n'était « pour lui » ?
Je savais... Oui au fond de moi je savais... Je me mis à rire devant l'évidence qui venait de traverser mon univers...Oui je l'aimais.
Je posais bruyamment la vaisselle sur le comptoir, ce qui fit sursauter le chat/dragon.
J'avisais que mon voyageur avait disparut.
« -Bartax! Ou est il ? »
L'animal fabuleux me fit un signe de la tête, me désignant l'étage.
Le coeur battant aussi vite et fort qu'au coeur d'une bataille, je montais la volée de marches qui menaient à l'étage plus rapidement que jamais, et c'est avec l'air d'une furie que je pénétrais dans sa chambre.
Il me fit face, non surpris de me voir, semblait il. Sans lui laisser le temps d'articuler un son, je me pendis à son coup.
Il me serra fort contre lui, et nous cherchâmes mutuellement nos lèvres en soupirant.
Nous fîmes l'amour. Complètement, parfaitement, dans un même élan de désir de l'autre.

Puis nous parlâmes... de tout, de rien... surtout de rien.
J'évitais un temps le sujet de mes filles, mais du finir par en parler quand il me demanda qui étaient les enfants dont les portraits trônaient sur la cheminée du laboratoire.
Ses yeux s'écarquillèrent comme des soucoupes quand je lui révélais ma maternité. Il n'insista pas, et j'en fut soulagée...
Comment lui expliquer que j'avais eut des enfants d'un homme, qu'un autre qui n'était ni mon époux ni mon compagnon mais avec qui je vivais les avait élevé, et que mes nuits s'écoulaient dans les bras d'un poète?
Pourtant je ne culpabilisais en rien, mon « amour » pour chacun d'eux était unique, et lui ne dérogeait pas à la règle.
J'avais besoin d'eux tous. Et c'était réciproque, ils avaient besoin de moi.
Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes l'un contre l'autre... La nuit était tombée depuis des heures me semblait il quand, croyant que je dormais il se leva sans bruit et s'habilla.
Sa main caressa mes cheveux et je l'entendis murmurer:
« - Ne t'envole pas ma fée des fontaines... Reste prés de moi... Ne me quitte plus mon amour. »
La tête enfouie dans mon oreiller, je versais des larmes de joie.

***
*

Une douce odeur de galettes au beurre chaudes me chatouilla les narines, et m'émerveilla.
Les volets de la chambre furent ouverts en grand, et je grognais en me cachant le visage quand les rayons du soleil inondèrent la chambre.
« -Allons! Debout! Lança joyeusement la voix de mon aimé. Je suis obligé de tout faire dans cette auberge! Les patrons ne doivent ils pas se lever avant leurs clients? »
Pour toute réponse il reçu un coussin lancé maladroitement de sous les couvertures.
« - Bon, puisqu'il le faut, je vais employer les grands moyens pour vous faire sortir de là Mademoiselle...
-Vous tenez vraiment à vous faire rosser?
Par une paresseuse comme vous? »
Se disant, il se jeta sur le lit, ou je l'accueillis, lui faisant une place au creux de mes bras.
Ses yeux cernés et une étrange odeur d'ozone dans l'air attestaient qu'il n'avait pas dormis de la nuit, et qu'il avait du passer celle ci à concocter des potions.
Agile comme un chat, il se délesta de ses vêtements, et replongea dans mon océan de draps de lin et de couvertures de fourrures.
Quand son corps glacé d'être resté au dehors se lova parfaitement contre la chaleur du mien, il soupira et s'avoua vaincu...
Nous grignotâmes, et le temps que je me relève pour attiser le feu, il dormait déjà.
La Kitiara d'il y a trois jours se serait prestement habillée pour vaquer aux tâches de la journée, à commencer pas nourrir et abreuver les bêtes, mais elle y renonça avec satisfaction quand la petite tête d'un chat noir passa par l'entrebâillement, et lui murmura mentalement que cela avait déjà été fait.
Je ne me posais même pas la question sur le fait que Bartax savait exactement ce que je pensais...
Tout semblait s'enchaîner avec un merveilleux naturel...
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MessageSujet: Re: un début de rp sans encore de titre....   un début de rp sans encore de titre.... Icon_minitimeSam 28 Avr à 19:37

La journée se passa comme la précédente, dans un tourbillon de voluptés et de sensualité, nos corps se mêlant au rythme de nos envies. Quand en fin de journée je décidais de me lever pour préparer un léger repas, lui resta dormir. Mais quand la lune découpa son croissant d'argent dans le ciel, comme elle, il sorti de son lit.Comme je n'étais pas fatiguée, je restais avec lui...
Ce que je découvris cette nuit là aurait dû me mettre la puce à l'oreille et me faire me méfier... Mais, aveuglée par l'amour, je ne pris garde à tous les détails qui pourtant en temps normal m'auraient choqué.
Je le découvris dans les volutes de fumées du laboratoire, le visage grimaçant, psalmodiant au dessus de l'athanor...
J'avais déjà vu ficelle préparer des potions, et moi même j'avais pratiqué cet art... Mais jamais de façon si dur! Il crachait les mots magiques comme on crache des insultes, et ses yeux exorbités ne reflétaient plus aucune douceur.
Toute à lui, je frémis à peine quand il se mit à rire de façon démente en voyant une de ses mixtures prendre une teinte rouge vive, puis noire ténébreuse.
Bartax nous rejoint à un moment, et repris sa forme draconienne.
Mais lui aussi semblait lointain, étrangement résigné.
Il se plaça à mes côtés, m'entourant de sa queue. Sur l'instant, je reçus cela comme une marque de sympathie... Maintenant je sais qu'il cherchait surtout à me protéger...
Il alla même jusqu'à gronder quand mon étrange client posa trop longtemps ses yeux fous et rougis sur moi.
Là aussi je me mépris, et cru que l'imposant dragon cherchait simplement à s'éclaircir la gorge, parce qu'indisposé par les fumés ambiantes.
Toute la nuit, le dragon monta la garde à mes côtés, et quand, au petit matin j'ouvris un oeil et m'aperçus que j'avais sommeillé avec son aile comme couverture, je fus surprise de constater que mon client était lui, couché à même le sol, enroulé dans une méchante couverture trouée.
Il était curieux qu'un dragon se préoccupe davantage du bien être d'un étranger, plutôt que de son comparse humain.
M'inquiétant pour mon Amour, le dragon souffla avec dédain, et murmura méprisant :
« -Quand il est comme ça, il dort toute la journée...
-Ce n'est pas une raison! Allons, porte le jusqu'à se chambre, je vais nous préparer de quoi manger »
Le saurien s'exécuta de mauvaise grâce, et je me souviens m'être faite la réflexion que décidément ce dragon avait vraiment le caractère lunatique d'un chat.

Quand je sortis ce matin là, tout me semblait plus beau.
La neige scintillait comme des milliers de diamants sous le soleil, j'avais l'impression d'entendre clairement les bruits des oiseaux restés malgré l'hiver, et ma joie fut à son comble découvrant mon renard sur le chemin menant à l'auberge. Il s'approcha, mais au lieu de glapir en bondissant autour de moi, il stoppa son élan, me flairant dans le vent.
Ses oreilles se couchèrent et il grogna furieux.
Sans que j'use pu esquisser un geste, il repartit en courant dans les fourets.
Décidément, les animaux à poiles ou à écailles se comportaient bien étrangement!

La tiédeur de l'auberge m'enveloppa délicieusement et chantonnant, je préparais un copieux petit déjeuner.
Bartax, re transformé en chat se joignit à moi, déjà plus joyeux.
Il s'appliquait à me divertir, me contant ses aventures burlesques et coquasses.
Nous rîmes beaucoup, mais bientôt, comme tout chat qui se respecte, ses yeux se fermèrent, et il s'endormit à son tour.
Après tout le pauvre m'avait veillé toute la nuit!
Une pensée me frappa alors. Nous étions le jour de la fête de l'hiver!
Les jumelles devaient être en ébullition! Et Phoenix dans ses « petits souliers ». Quand à Lhossrandir, il devait s'échauffer la voix... à moins qu'il ne soit en bonne compagnie...
Curieusement, cette idée me fut presque intolérable! Je rougie devant tant d'égoïsme de ma part... Que penserait t'il s'il savait qu'en cet instant un homme que j'aimais dormait dans mon auberge?
M'avisant de la date à laquelle nous étions, je réalisais aussi que mon voyageur allait bientôt me quitter... et cette pérspéctive me fut encore plus intolérable que tout.
Les larmes me montèrent aux yeux, et j'étouffais un sanglot.
Et pourquoi devrait-il partir?
Des idées folles envahirent mon esprit.
Et s 'il devenait un membre de notre Guilde? Mais comment réagiraient les autres ?... Mal sûrement... Et les filles? Qu'en diraient elles? Elles étaient tellement exclusives affectueusement que je ne doutais pas de leur jalousie face à cet intrus dans leur quotidien... Mais elles grandissaient si vite! Avaient elles vraiment encore besoin de moi? Shanira voulait aller étudier la magie dans le temple en surface, à la cours de Bahanix, et Ellanna devait partir l'été même avec son père en campagne guerrière.
Si la perspective de les voir s'éloigner nous terrifiait Phoenix et moi, les « petites », elles, prenaient ça avec braucoup d'enthousiasme...
Et si c'était moi qui partais avec mon voyageur?
Sith, j'aurais eut moins de scrupules...
L'aventure, la poussière des routes, les escarmouches des tavernes, l'odeur du sang et de la peur des batailles... Tout mon être vibrait à ces évocations!
Alors, qu'attendais-je? A qui manquerais-je?
J'étais certaine (ou du moins j'essayais de m'en convaincre) que pour Lhossrandir je n'étais qu'une passade, une femme seulement un peu plus entreprenante, une « fan » parmi tant d'autre mais à demeure...
Bon il était vrai que pour une passade, cela durait depuis plus de huit ans... Un peu long pour une simple histoire sans lendemain...
Et Phoenix? Que ferait il? Mais de quoi je me souciais? Il avait vécu des années « seul » avant de me rencontrer! Et il ne s'en portait pas plus mal!
Me haïrait il si je le laissais, s'il ne me retrouvait pas à son retour?
Lui qui « aimait » tout le monde, comment vivrait il cette désertion?
Et Alchima, Xunk et tous les A.C. ?
Et Nisnor, le timide et amère spectre, que j'avais mis des années à « apprivoiser », et qui commençait seulement à me voir (si j'ose dire) avec des yeux amis, et qui parfois à demi-mots se laissait aller à partager ses peines sur mon coeur. Allais je être comme toutes ses femmes qui avaient brisé son existence de vivant? Il était certain que si je les laissais tous derrière moi, sans mots et explications, je ne vaudrais guerre mieux.
« -Tu penses trop fort! Gronda Bartax du coin du feu.
-Désolée mon minou », lui répondis je malicieusement , le grattant entre les oreilles.
J'eus l'impression qu'il allait me répondre quelque chose, mais il se contenta de soupirer et de se rendormir.
Je retournais alors à mes pensées contradictoires, et les larmes me montèrent aux yeux quand je réalisais que si je partais, Luna ne me suivrait peut être pas...
La farouche et sanguinaire dragonne s'était faite pacifique et mère attentive pour l'amour de Givre, et depuis que ces deux là s'étaient trouvés, je dois avouer, mais je ne suis peut être pas objective, que jamais je n'ai vu plus de respect et d'amour entre deux êtres vivants.
Je n'avais pas le droit de briser cela, ou j'en serais maudite, et marquée jusqu'à la fin de mes jours.
Ce n'était vraiment pas juste! Pourquoi ces choix? Pourquoi ne pouvais je pas tout avoir?
Des pas dans l'escalier me tirèrent de mes tortures mentales, et mon Voyageur échevelé, pâle mais souriant me tendit les bras.
Je m'y jetais, éperdument désespérée et amoureuse.
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